Micoud : «pas peur de Lyon»

Dans un entretien à paraître mardi dans France Football, le Bordelais Johan Micoud dit son plaisir de retrouver les Girondins et affiche beaucoup d'ambition pour son «club de coeur», en Ligue 1 comme en Ligue des Champions. L'ancien leader du Werder Brême affirme ainsi revenir en Gironde avec «l'envie de revivre une aventure aussi belle» que ses quatre années passées à Bordeaux (1996-2000) ponctuées par un titre de champion de France (1999). «Il ne faut pas avoir peur de Lyon» assène-t-il, rappelant que le Werder Brême a mis fin à l'hégémonie du Bayern Munich en réussissant en 2004 le doublé Coupe - Championnat.
«La famille nous manquait» reconnait le milieu international en savourant déjà dans le Bordelais une vie quotidienne «plus facile» qu'en Allemagne où lui et les siens se sentaient souvent «à l'écart, un peu isolés». Démentant tout contact avec le PSG («je n'aurais pas donné suite de toute façon»), Micoud raconte combien le beau parcours de son ancien club a été déterminant dans sa décision : «Michel Pavon m'a appelé en fin de saison pour prendre des nouvelles et on a parlé d'un éventuel retour, comme ça, pour rigoler. Sauf que Bordeaux se rapprochait de plus en plus d'une deuxième place en ligue 1, synonyme de la Ligue des Champions, et que l'idée de quitter Brême me trottait dans la tête depuis six mois. J'ai donc fini par prendre cette opportunité au sérieux, et puis voilà, ça c'est concrétisé».

Une chose paraît sûre au milieu international : Bordeaux devra garder la solidité défensive qui était sa marque la saison passée, «tout en essayant de produire un peu plus de jeu». Objectif ? «Se qualifier pour les huitièmes de finale» en Ligue des Champions, une compétition à travers laquelle «les plus jeunes de l'équipe vont grandir à une allure incroyable». Son rôle, Johan Micoud le situe aussi sur le terrain de la conviction : «Je vais essayer d'amener cette envie de gagner des trophées et de faire chuter Lyon». Pour lui, les quintuples champions de France ne sont pas invincibles : «Un, il ne faut pas avoir peur d'eux, et deux, il faut mettre tout en oeuvre pour les gêner le plus possible et le plus longtemps possible».