Que s'est-il réellement passé ce 9 juillet au soir, à la 110e minute de jeu de la finale de la Coupe du monde entre l'Italie et la France ? Ou plutôt, quelles paroles ont été prononcées par Zinédine Zidane et Marco Materazzi pour que le Français explose de colère et assène un violent coup de tête dans la poitrine du joueur italien. Provocations verbales, insultes...Après Marco Materazzi vendredi dernier, Zidane a été entendu à son tour par la commission de discipline de la FIFA sur l'affaire du coup de tête en finale de la Coupe du monde.
Le visage grave et vêtu d'une chemise blanche, Zinédine Zidane a quitté le siège de la FIFA autour de 12h00 sans faire de commentaires et sans un regard pour la soixantaine de journalistes venus du monde entier. Le Français a été entendu durant près d'une heure et demie par la commission de discipline. La convocation avait été fixée à ce jeudi à partir de 10h30 au siège de la Fédération internationale à Zurich.
Zidane a été précédé par la voiture du président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, et du directeur général adjoint de la Fédération française chargé des affaires juridiques, Jean Lapeyre, qui l'assistaient durant son audition. Les dix-neuf membres de la commission de discipline, présidée par le Suisse Marcel Mathier, doivent désormais délibérer avant d'officialiser leurs jugements dans l'après-midi. A la lumière des explications fournies par les joueurs, la commission déterminera la nature des infractions commises par l'un et/ou l'autre, avant de leur appliquer les sanctions prévues par le code disciplinaire de la FIFA.
Il n'y a donc pas eu de confrontation directe entre les deux protagonistes. La FIFA, qui avait envisagé un face à face, s'est contentée d'entendre les arguments de l'ancien capitaine de l'équipe de France. Après avoir entendu l'Italien Materazzi le 14 juillet, elle n'avait pas estimé «nécessaire» une nouvelle audition au vu des informations recueillies.
Si son coup de tête est assimilé à une «voie de fait» (coup intentionnel sans lésion), Zidane pourrait être sanctionné par deux matches au moins de suspension et une amende minimale de 5000 francs suisses (3300 euros). Il pourrait également perdre son titre de meilleur joueur du Mondial. Dans le cas de Materazzi, deux possibilités se présentent en fonction de la gravité de ses insultes, une atteinte à l'honneur étant moins sanctionnée que des attaques racistes. Dans ce dernier cas, la suspension est d'au moins cinq matches, plus une interdiction de stade et une amende d'au moins 10.000 francs suisses (6600 euros).
Sujet: Zidane a été entendu 